http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/07/la-dangereuse-imposture-nucleaire_1757119_3232.html
(NB : article mis à jour après la rédaction de ce billet)
La tribune que je mentionne ci-dessus a eu le don de beaucoup m’énerver. Son ton, ses approximations, son caractère vengeur, ses saveurs idéologiques : le danger résiduel de Fukushima méritait mieux que cela, mieux que cette prose de courrier des lecteurs de Télé Loisirs. Entendons-la : « (…) au point de se présenter comme une religion du savoir absolu, (le nucléaire) se révèle d’une faiblesse extrême (…) par manque de savoir technoscientifique. (…) L’incapacité de réparer et de contrôler la dissémination des radionucléides manifeste un trou dans le savoir qui menace la certitude de soi de la modernité. »
J’ai beau tourner et retourner cette prose dans tous les sens, cela respire l’ignorance. Ou est-ce l’incompétence ? L’auteur est professeur de culture générale à l’université. Il plaque la sociologie des sciences sur un phénomène qui semble lui tenir à cœur afin de pousser le raisonnement suivant : l’industrie nucléaire est une religion dont le clergé s’est proclamé infaillible ; en conséquence les discours autour des catastrophes récentes relève du déni et de l’imposture. Et y’a’l’feu, putain, merde. (A vous d’imaginer le programme politique qui va avec).
C’est mignon, la sociologie des sciences – chez un Pierre Thuillier c’est passionnant ; mais si seulement ses praticiens connaissaient quelque chose en sciences tout court, ça ferait bien avancer le débat. Entendons-nous : je ne milite pas pour que la science appliquée soit une église avec des dogmes – cela me fait horreur ; mais je n’accepte pas qu’un discours polémique ou peu rigoureux se fasse passer pour un savoir, pour un discours vrai. Refuser un ignorant ou un esprit faux, ce n’est pas un procès en sorcellerie. Je ne demande pas à la prose de Delfour de sortir de la plume d’un clerc, je demande juste qu’elle prenne la forme de ce que les Américains appelle une opinion éduquée. Une recherche sur internet montre que son auteur (ENS St Cloud 1985, ancien prof de philo dans une petite khâgne à Toulouse, actuellement prof de culture générale à Toulouse 1) n’est pas un scientifique. Ses emportements journalistiques, jusque dans l’Humanité, ne datent pas d’hier. Ce lien fera apprécier l’étendue de ses intérêts et le volume de sa production
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/philosophie/jjd.htm
Car le pamphlet de Jean-Jacques Delfour se résume à une double accusation d’incompétence et de malice des ingénieurs du nucléaire. Shame. Non seulement ils ne sauraient pas remédier aux catastrophes qu’ils ont causées, mais ils auraient volontairement ignoré leur possibilité. Je n’exagère en rien comme en attestent ces deux passages au ton biblique : « Ce sont des prétentieux ignorants : ils prétendent savoir alors qu'ils ne savent pas. Les pétroliers savent éteindre un puits de pétrole en feu, les mineurs savent chercher leurs collègues coincés dans un tunnel à des centaines de mètres sous terre, etc. Eux non, parce qu'ils ont décrété qu'il n'y aurait jamais d'accidents très graves. Dans leur domaine, ils sont plus incompétents que les ouvriers d'un garage dans le leur.» et « Ce sont des devins. L'art nucléaire est un art divinatoire. C'est-à-dire une tromperie. » Aures habent et non audient, nares habent et non odorabunt, manus habent et non palpabunt, pedes habent et non ambulabunt.
Il est totalement invraisemblable que cela se passe comme ça en réalité. On n’est pas dans « thank you for smoking » et ce n’est pas d’hier que le risque est pris en compte dans la conception et le pilotage des processus industriels. Le nucléaire ne fait pas exception.
Expliquons. Les risques sont généralement appréciés en fonction de leur fréquence d’occurence et de leur impact moyen. On les classe donc en quatre catégories : fréquence basse ou élevée conjuguée avec impact faible ou fort. Pour fixer les idées, une fréquence élevée, c’est plus d’une fois par an, une fréquence basse, c’est jamais ou presque. Un impact faible, c’est une perte financière supportable (un employé qui se sert dans la caisse à Monoprix). Un impact fort, c’est une perte insupportable : des morts, 10 ans de chiffre d’affaire dans le caniveau, 50% de la clientèle qui part, bref de quoi tuer l’entreprise.
Les risques fréquents à impact fort sont réputés ne pas exister : si c’était le cas, l’entreprise serait morte depuis longtemps. A l’opposé, les risques rares à faible impact sont négligés parce qu’ils ne coutent rien. Restent deux catégories qu’on trouve dans la nature. La première est composée des risques fréquents à impact faible : on les appelle les risques de fréquence. On les gère en provisionnant, dans le compte de résultat annuel, la perte estimée. Si en moyenne dix caissières piquent 200 euros avant d’être découvertes (et donc virées), on provisionne 2000 euros chaque année. Ca s’appelle grosso-modo le « coût du risque » et ça affecte la rentabilité de l’entreprise. Et quand on est raisonnable, on compare chaque année le coût observé et on ajuste les provisions.
La seconde catégorie est celle des risques invraisemblables et très douloureux. Dans le jargon, ce sont les « risques de gravité ». Le Crédit Lyonnais qui brûle, la crue de la Seine, les avions dans les tours jumelles, etc. Comme le calcul d’une probabilité, qui serait infime, déjoue l’imagination et les modèles, on n’en fait pas. Le concept de perte moyenne à provisionner n’aurait aucun sens. Le siège du Lyonnais ne brûle qu’une fois dans son histoire : il est inutile de grever son P&L pendant cent ans pour « encaisser » l’incendie du siècle qui ne se produira jamais. On fait donc appel d’une part à des assurances (pour couvrir les dégâts) et on s’assure d’autre part de la robustesse face à des incidents extrêmes. On aime souvent, pour cela, modéliser les risques qui conduisent aux catastrophes au moyen de la statistique bayésienne.
Quand on est une banque, on conserve un niveau minimal de fonds propres, calculé suivant des règles mondiales qui en évaluent un montant « raisonnable » en fonction de l’activité de l’établissement ; et on simule les effets d’événements financiers très défavorables (les fameux stress tests). C’est notamment l’objet des réformes successives menées par le Comité de Bâle. Quand on est une capitale traversée par la Seine, on choisit ce qu’on peut sauver et ce quoi c’est pas la peine (le RER C, par exemple, SERA innondé) et on définit plusieurs plans pour courir après les effets négatifs, en fonction du niveau du fleuve (sacs de sable, pompes, évacuation de la ville, sécurisation des quartiers vides par l’armée), et on se donne des moyens de surveiller et d’alerter (le niveau de la seine à Montereau, la pluviométrie en amont). Dans une salle de marché, on fait de même quotidiennement en calculant la « value at risk », c'est-à-dire la somme maximale que l’on risque de perdre dans la journée dans 99,9% des situations possibles (on peut mettre le curseur plus loin ou moins loin).
Cette notion de curseur est importante car en AUCUN cas, que ce soit en aéronautique, en automobile, dans les ascenseurs, dans le nucléaire, dans la finance, les pieds dans l’eau ou dans la mise en boîte de petits pois, on n’envisage TOUS les scénarios de catastrophe possibles. Pour deux raisons. En premier lieu parce que l’imagination n’est pas exhaustive (souvenez-vous du vol Swissair 111 au-dessus de Halifax) ; en second lieu parce que le coût des mesures pour se prémunir d’un événement extrême est tel qu’il dissuade de poursuivre l’activité. On ne peut jamais tout prévoir dans toutes les situations ; et on ne peut jamais remédier à tout. On pourrait sans doute concevoir un avion qui ne tombe jamais ; mais à un prix qui condamnerait à la faillite toutes les compagnies aériennes. On se contente donc de concevoir (avec des calculs en virgule flottante, argh ;-) des avions qui ne tombent pratiquement jamais et de former des pilotes qui font le moins de conneries possibles, et on peut ainsi continuer à répondre au besoin fondamental des gens de se déplacer.
Ainsi, il y a toujours des compromis ; et il y a toujours des incidents. Ceux-ci arrivent régulièrement dans un cockpit : il y en a parfois plusieurs par vol et ils sont pratiquement tous de faible gravité. Les pilotes sont formés pour les gérer et ils le font bien en général ; ou alors ils se débrouillent –et l’avion arrive à bon port. Ceux-ci ont par ailleurs été conçus pour voler avec trois, deux ou un seul réacteur voire pour planer un peu sans moteur, partant du principe qu’une panne de tous les moteurs en plein milieu de l’océan est un fait d’une rareté extrême. Les avions sont conçus aussi pour survivre à un peu de givre sur les ailes, pour avoir le train qui peut sortir même quand il ne veut pas, et pour avoir une indication correcte de la vitesse-air même quand deux ou trois des tubes de Pitot hébergent des nids de frelons (Turkish Airlines, anyone ?) De fait, l’un des accidents les plus impitoyables et inévitables de l’aéronautique s’est produit lorsqu’un employé a oublié d’arrimer les conteneurs à bagages dans la soute. Au décollage, ils ont tous glissé vers la queue, ont entraîné l’avion à la verticale puis l’ont fait tomber, tuant tout le monde à bord. Pas la faute à Boeing. C’est là que l’imagination des concepteurs a sans doute été prise en défaut : qui aurait pu imaginer cela ?
Il en est de même dans les centrales nucléaires. On a prévu les risques de fréquence. Un réacteur peut s’emballer, chauffer ; un équipement mécanique peut lâcher : on a donc prévu de quoi surveiller et juguler ces risques, même quand ils ont des conséquences importantes (les circuits de refroidissement au sodium des surrégénérateurs, jamais trop loin de tuyaux d’eau). Les risques de gravité ont été pareillement pris en compte ; les risques sismiques par exemple. La question du positionnement du « curseur » de gravité s’est posé et il a fallu déterminer, compte tenu du risque inhérent, la magnitude maximale envisageable d’un séisme dans la zone d’implantation d’une centrale, et concevoir l’infrastructure de manière à ce qu’elle tienne. Ce faisant, on a accepté que des événements très extrêmes, s’ils arrivent, ruinent la centrale, parce qu’on a évalué qu’ils ne se produiraient jamais, ou une fois tous les cinq cent mille ans. Comprenons, si vous le voulez, que le calcul des probabilités d’un événement rare n’est pas une… science exacte.
Pourtant, Fukushima est tombée. La robustesse des murs a-t-elle été surestimée ? Le tremblement de terre était-il censé ne jamais se produire ? La centrale a-t-elle vieilli trop vite, était-elle trop fragile ? Peut-être. Sans doute. L’étendue de la catastrophe est indéniable : quelque chose qui n’aurait pas du se passer s’est passé. Sous la plume de Delfour, c’est le prétexte à un règlement de comptes. Les pétroliers savent éteindre leurs puits. Oui, sauf quand ils n’y arrivent pas non plus : a-t-on déjà oublié Deepwater Horizon ? Les mineurs savent récupérer les leurs, coincés à des kilomètres sous terre : oui, sauf quand ils n’y arrivent pas. Les mineurs chiliens, monsieur Delfour ! Célèbres parce que, justement, on n’y arrivait pas. Et j’ajouterais que les sous-mariniers du Koursk, selon cette imparable logique, devraient dissuader de retourner jamais sous l’eau.
En fait, le silence du pamphlétaire sur la gestion des risques est tant assourdissant qu’on se demande s’il l’ignore à ce point ou s’il a choisi volontairement de l’oublier, de la même façon que les ingénieurs français des années 60 auraient, selon lui, choisi d’ignorer les risques extrêmes. C’est qu’il y a une thèse à faire passer qui est prioritaire sur la réalité. Pourtant la réalité, Delfour la voit. Oui, le nucléaire en France a des allures de religion – de religion d’Etat post-gaulliste, devrait-il préciser. Non seulement en raison de l’importance des intérêts pro- mais aussi en raison de la virulence et du sectarisme des intérêts anti-, et de l’irréalisme de certaines positions qui réclament une sortie immédiate. Oui, il est possible que les analyses de risques menées lors de la conception et de la construction des centrales aient été optimistes. Mais dire que les concepteurs ou les exploitants des centrales soient moins compétents qu’un garagiste, ou sous-entendre qu’ils ont fermé les yeux sur les risques par idéologie pro-nucléaire, et démontrer cela par une comparaison foireuse avec des puits de pétrole en feu, ce sont les paroles d'un mec pas sérieux.
L’un des concepts qu’on associe le plus souvent au nucléaire, celui de RISQUE, est totalement ignoré par Delfour, dans sa définition comme dans sa gestion. Il affiche une grande véhémence, il est prêt à faire son Fouquier-Tinville mais dans le même temps il fait comme si les risques nucléaires étaient TOUS de gravité et qu’on ne savait en gérer AUCUN. C’est d’une grande malhonnêteté ou – c’est peut être préférable – une grande immaturité. On fait par ailleurs comme s’il était exceptionnel qu’un risque de gravité soit ingérable alors qu’il en existe partout et tout le temps. Partout, « une fois (un certain) seuil franchi », on ne sait plus rien faire. Ne feignons pas de découvrir quelque chose d’unique et d’épouvantable.
Un avion qui perd une aile, on ne sait pas gérer. En déduit-on qu’il faut cesser de faire voler des avions ? Une bulle immobilière américaine remixée par des titrisations qui éclate (ou bientôt une bulle de créances sur les étudiants US), on n’a pas su gérer non plus. A-t-on pourtant entendu des voix réclamant qu’on n’achète et qu’on n’investisse plus qu’à comptant ? La seule chose gênante ici, c’est que des centrales qui partent en couille, il commence à y en avoir un peu souvent. Delfour choisit également de ne pas creuser plus les causes de cette situation, les remèdes déjà apportés et leur (in)efficacité. Son but, c’est de gueuler, de dénoncer. Son opinion n'est exposée que pour enrôler les gens sous sa bannière.
Ainsi donc, lorsque je lis, au terme d’un raisonnement qui emballe le concept de dissonance cognitive dans un joli pyjama, et au terme d’un article qui n’a pas une fois parlé de physique, de processus industriels, de gestion du risque, de causalité, de responsabilité, de post-mortem, que de toutes façons c’est tous des cons incompétents, malfaisants et endoctrinés, « prétentieux ignorants » (on s’est fait piquer sa copine par un X, monsieur Delfour ?), que l’incompétence technique des soviétiques à Tchernobyl était une « fable », que la technologie n’existe pas pour gérer un incident nucléaire (elle n’existe pas non plus pour recoller une aile d’avion qui s’est détachée en vol), que yaka faukon… ben désolé, même avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas prendre ce pamphlet mal relu pour autre chose qu’une clownerie. L’auteur nous donne sa fleur à la boutonnière pour se faire arroser.
Et donc, quand un prof de philo se lance dans une diatribe hargneuse sur des sujets qu’il ne connaît pas ou sur lesquels on semble l’avoir tuyauté au prêt-à-penser avec plus de hâte qu’une frangine du Bois de Vincennes abat ses passes, quand ce même prof semble penser que la science, c’est la maîtrise absolue et sans aléa de la nature, quand il rapporte les causes du mal qu’il dénonce au « refus de considérer la possibilité réelle d’un accident hors limite », à « l’infaillibilité des papes du nucléaire » et à la course aux profits, que reste-t-il à ajouter ? Que le prof en question devrait retourner potasser ses bouquins et parler un peu moins. Qu'il est mu par sa propre idéologie qui n’appelle au fond aucune discussion, aucun débat, aucun commentaire. J’ai fait ces lignes pour Jerôme Anciberro car twitter ne s’y serait pas prêté. Je n’ai rien contre les bretteurs qui traitent de sciences et de technique dans le Monde ; je demande juste qu’ils soient qualifiés.
Allez, la phrase de la fin : « On objectera qu'une centrale nucléaire est plus complexe qu'une voiture. Certes, mais c'est aussi plus dangereux. » OSS 117 ? Vous n’y êtes pas du tout…
J'aime bien ce billet de Madore sur le sujet du nucléaire dont un extrait est assez clair : "L'accident de la centrale de Fukushima est surtout à mes yeux preuve de deux choses : (1) à quel point le nucléaire est sûr et peu dangereux, et (2) qu'on peut le rendre encore plus sûr si on n'en fait pas un tabou."
http://www.madore.org/~david/weblog/2011-06.html#d.2011-06-06.1895
Rédigé par : Polydamas | 08/09/2012 à 00:53
Polydamas > Tiens tu connais aussi David ? :-) C'est en effet un bon billet et ça me rappelle ce que disait un blogueur anglais lors de Fukushima. Il craignait un effet pervers : décourager l'investissement dans les nouvelles générations de réacteurs nucléaires et rallonger à la place outre-mesure le fonctionnement des centrales nucléaires au lieu de les démanteler une fois la "date de péremption" atteinte.
Rédigé par : Bashô | 09/09/2012 à 12:28
Tout cela est bien beau, mais si la forme (et l'introduction) de l'article du Monde sont à jeter, le fond n'est pas si mauvais.
Parce que oui, il y a analyse des risques, et vous le détaillez très bien. Mais la différence avec l'avion c'est que les risques de l'avion, même dans les cas extrêmes, restent assez soutenables. On peut imaginer 1000 morts si ça tombe au mauvais endroit, ou même 3000 morts si on imaginer enfourner deux gros porteurs par accident dans deux tours densément peuplées à New York, mais ça reste borné.
Ça arrive une fois et on n'en parle plus. C'est peut être froid comme réflexion mais c'est un risque qu'on peut accepter. Sur les incidents nucléaires il y a tout un pan des risques qu'il est très difficile de cerner de par leur impact sur le long terme, sur une grande surface, et qu'il est difficile de qualifier en "mort/blessé". Est-ce qu'on est prêt à prendre un tel risque ? Pour ça il faut l'imaginer, et rien que ça est très difficile.
Le facteur des risques sur l'avion c'est un risque très grave mais mesurable qui arrive quasiment jamais. Sur le nucléaire la probabilité a beau être proche de zéro, il est très difficile de mesurer la gravité potentielle, et ça en fait quelque chose de totalement différent. Peut être pas pour l'ingénieur ou l'assureur, mais pour la société, elle, ça n'a plus rien à voir.
Rédigé par : Eric | 09/09/2012 à 20:18
Les nucléophiles espèrent convaincre en disant que « le risque zéro n’existe pas ». Cette formule vise surtout à suggérer que, sans être nuls, les risques sont très faibles et qu’on peut donc les accepter, comme l’on accepte les risques en montant dans un avion, un train, etc. Le présupposé général est que toutes les technologies comportent des risques (une lapalissade) et que ceux-ci sont de même dimension. Or, c’est précisément ce point dont le simple bon sens perçoit la fausseté : un avion qui s’écrase ne contamine pas pour des siècles une zone s’étendant sur plusieurs continents. Le discours des experts en gestion des risques consiste dans la banalisation des risques nucléaires, leur minimisation.
Le papier de ce blog l'avoue dans cette phrase: "Ce faisant, on a accepté que des événements très extrêmes, s’ils arrivent, ruinent la centrale". Silence assourdissant sur la réalité: des milliards de radionucléides diffusés pour des siècles sur des milliers de kilomètres.
CQFD
JJDelfour
Rédigé par : JJDelfour | 27/09/2012 à 12:10
JJDelfour : oui, oui, j' "avoue" tout ce qu'on voudra, j'avoue que le risque zéro n'existe nulle part. Je n'ai pas réussi à garder le secret. Mais de grâce ne m'insultez pas.
En passant, des "milliards de radionucléides", c'est de l'ordre du picogramme. Pas de quoi me faire trembler. Ah, si seulement les philosophes faisaient un peu de sciences!
Rédigé par : Pierre Schneider | 01/10/2012 à 20:03