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02/02/2012

Commentaires

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armel h

Même si je ne conteste pas toutes les versions guerrières, agressives et vindicatives de l'apologétique, d'ailleurs pour y avoir versé moi-même, même si je reconnais le danger de bellicisme qu'entraîne ce type de discussions,
je refuse malgré tout votre description réductrice de l'apologétique.

...Mais peut-être aussi parce que je partais d'une autre définition (qui n'est peut-être pas la définition rigoureuse, après tout) :
si je suis d'accord que "l’apologétique est la défense de la foi catholique par des moyens rationnels",
je ne le comprends pas forcément dans le sens de "la preuve rationnelle que Dieu existe, que Jésus est son Fils et que l’Eglise est l’institution voulue par Lui grâce à laquelle Il se communique", ni forcément "d’établir indiscutablement que tout homme muni de son bon sens ne peut qu’adhérer aux vérités révélées du catholicisme". Et certainement pas "qu’un incroyant est un fou" ni "qu'il n’y a pas d’excuse pour ne pas croire" ;

je le comprenais plutôt comme une sorte de pédagogie, le fait d'expliquer, sans relâche puisque les objections sont sans cesse les mêmes, non pas forcément que toute la foi catholique est scientifiquement prouvée, mais plutôt qu'elle n'est pas forcément une accumulation de croyances aberrantes, qu'elle est tout de même cohérente,
que, non, les avancées scientifiques modernes ne relèguent pas la foi au rang de tentatives dépassées d'explication de l'univers.


Une explication de la foi à ceux qui ne connaissent finalement pas grand-chose ni de la foi ni des croyants, en somme. Une sorte de vulgarisation de la théologie, de la métaphysique, de la foi - une façon d'ailleurs de montrer qu'on peut faire de la métaphysique comme M.Jourdain de la prose.

Chesterton (souvent plus poétique que rationnel, ou disons d'une rationnalité très poétique), C.S.Lewis, le cardinal Newmann me viendraient à l'esprit. (l'art de l'apologétique est peut-être anglais - parce qu'ils ont inventé le tea time ?)


De nos jours, puisque vous citez l'évolution, l'apologétique c'est d'ailleurs souvent expliquer que, non, on ne voit pas bien en quoi l'évolution démontrerait l'inexistence de Dieu - explications aussi bien, d'ailleurs, à destination des croyants qui se méfient des sciences que des athées iréfléchis qui confondent un peu tout.

Cela donne sans doute un peu le même sentiment que professeur de français dans un collège "difficile" (ou même pas, d'ailleurs),
mais c'est plus l'image que j'aurais de l'apologétique que le seul tableau noir que vous en dressez.

Et cette apologétique là n'est certainement pas morte.
Heureusement, d'ailleurs, sinon on se contenterait de se dire que "s'ils n'ont pas la foi, c'est qu'ils n'ont pas la foi", sans se soucier d'écarter les obstacles psychologiques ou intellectuels à la rencontre avec Dieu (le reste, ensuite, bien sûr, ne nous appartient pas).

armel h

...il ne vous aura pas échappé que, si le Suaire de Turin est le véritable suaire du Christ, que certains indices l'indiquent, mais que pour autant il est impossible de l'établir de façon parfaitement irréfutable,
...alors tout va bien et Dieu continue à Se cacher, à s'effacer (qui plus est derrière un voile, symbole inside et toute cette sorte de chose).


Après tout, Il nous en a bien déjà laissé comme ça des signes évidents sous notre nez qui en même temps ne sont pas forcément totalement si évidents ; selon l'angle sous lequel on les regarde. Comme, bon, par exemple, l'Univers. La nature. Tout ça.


(et puis après tout, les amateurs d'enquêtes policières sont tout autant des enfants de Dieu, et Il a bien le droit de leur laisser des signes à eux aussi.)

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